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Les États-Unis demandent l’aide de la Turquie pour apaiser les tensions avec l’Iran

Les États-Unis ont demandé à la Turquie, parmi d’autres alliés ayant des liens avec l’Iran, d’encourager le pays du Moyen-Orient à réduire les tensions croissantes dans la région, selon l’ambassadeur des États-Unis en Turquie, Jeff Flake. Les remarques de l’ambassadeur interviennent à un moment où l’on redoute des attaques potentielles de la part de l’Iran et de ses alliés, à la suite des assassinats récents de personnalités du Hamas et du Hezbollah.

Le 31 juillet, Ismail Haniyeh, le chef politique du groupe Hamas soutenu par l’Iran, a été tué à Téhéran. Cet événement a conduit l’Iran à menacer Israël de représailles, l’accusant d’être à l’origine de l’assassinat. Israël, quant à lui, n’a reconnu aucun rôle dans cet incident.

L’ambassadeur Flake, qui arrive au terme de son mandat en Turquie, a fait part de ses inquiétudes à des journalistes à Istanbul : “Nous demandons à tous nos alliés qui ont des relations avec l’Iran de les inciter à la désescalade, y compris la Turquie.”

L’ambassadeur a également évoqué la complexité des relations entre les États-Unis et la Turquie, qui ont connu des difficultés en raison du partenariat des États-Unis avec les Kurdes syriens, que la Turquie considère comme des terroristes, et de l’acquisition par la Turquie de systèmes de défense russes S-400, qui a entraîné des sanctions américaines et l’exclusion de la Turquie du programme d’avions à réaction F-35.

Soulignant l’implication constructive de la Turquie, M. Flake a mis en avant le soutien logistique important apporté par le pays au plus grand échange de prisonniers entre les États-Unis et la Russie depuis la guerre froide, qui a eu lieu à Ankara au début du mois d’août.

Toutefois, la situation à Gaza a posé des difficultés, la position ferme du président turc Tayyip Erdogan à l’égard d’Israël compliquant le rôle potentiel de la Turquie en tant que médiateur. Si l’écart entre les positions d’Ankara et de Washington sur Gaza s’est réduit à la suite des appels au cessez-le-feu lancés par les États-Unis, certaines frictions persistent.

Un autre sujet de préoccupation pour les États-Unis est le flux de matériel militaire de la Turquie vers la Russie. M. Flake a demandé à Ankara de coopérer davantage pour mettre fin à ces exportations, soulignant l’importance de priver la Russie de la capacité de faire la guerre.

Les commentaires de l’ambassadeur soulignent l’équilibre délicat des efforts diplomatiques dans la région, les États-Unis cherchant à tirer parti de leurs alliances pour favoriser la stabilité dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes.

Reuters a contribué à cet article.

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