Prévisions Bitcoin Octobre : Un nouveau rallye est-il à prévoir ?
À l’exception de 2022, le mois d’octobre depuis 2020 a vu le cours du bitcoin augmenter de plus de 27 % entre le début et la fin du mois. Au cours des dix dernières années, le Bitcoin a gagné un peu plus de 21 % en moyenne en octobre, ce qui lui a valu le surnom d’Uptober. Le mois de novembre suit généralement avec des gains moyens encore plus importants, de l’ordre de 46 %.
Depuis le début de l’année, le cours du bitcoin a augmenté de 42 %, soit nettement moins que MicroStrategy Incorporated (NASDAQ :MSTR) de Michael Saylor, qui a rapporté 143 % de valeur aux actionnaires en tant que principale exposition aux actions bitcoin par procuration. Au cours des trois derniers mois, le prix du BTC a largement suivi une action latérale à une moyenne de 62,4k $, actuellement à 62k $.
Pourtant, il y a des raisons de croire qu’il s’agit d’une phase d’étape pour de nouveaux sommets du bitcoin à l’horizon 2025. Examinons-les de plus près.
La fin des pressions de vente suppressives majeures
Au cours du mois dernier, ~959k BTC sont passés à une position nette de détenteur à long terme (LTH). Cela signifie que davantage de détenteurs sont optimistes quant à l’avenir du bitcoin, érigeant ainsi un mur contre les pressions à la vente, car il y a moins de BTC à acheter sur un total de 21 millions.
À l’heure actuelle, 94,1 % de l’offre de bitcoins est disponible. En règle générale, les sommets atteints par la LTH sont suivis d’une hausse du prix du BTC, comme le montre le graphique ci-dessous.
En outre, le taux d’inflation du bitcoin est désormais de 0,84 % après la quatrième réduction de moitié des récompenses des mineurs en avril. Ce taux est déjà nettement inférieur à l’objectif d’inflation idéal de la Réserve fédérale, qui est de 2 %. Par ailleurs, le bitcoin offre une garantie contre l’érosion de la richesse pour deux raisons principales :
- Contrairement à l’or, le bitcoin ne connaît pas de pseudo-pénurie, les veines nouvellement découvertes augmentant l’offre.
- Le bitcoin est plus facile à détenir en tant qu’actif numérique, mais cette nature virtuelle est garantie par un vaste réseau d’actifs matériels et par la puissance de calcul nécessaire à l’algorithme de preuve de travail du bitcoin.
Bien que ces fondements rendent les détenteurs de bitcoins optimistes à long terme, il y a quelques mises en garde. Au début de l’histoire du bitcoin, lorsqu’il était nouveau et que son évaluation était fluctuante, une grande partie du bitcoin a été “perdue”. En 2024, cela s’est traduit par la confiscation de 50 000 BTC d’une valeur de 2,6 milliards d’euros, vendus par l’État allemand de Saxe.
La pression à la vente s’est accentuée en juillet lorsque les remboursements du piratage de Mt. Gox ont commencé, pour un montant d’environ 60 000 BTC. Néanmoins, les deux cas de pression à la vente ont montré la résistance du bitcoin, ce qui a entraîné une évolution latérale.
Au-delà de 2024, les mineurs de bitcoins seront confrontés à de fortes pressions à la vente en raison de la réduction de moitié des récompenses en BTC, qui passeront de 6,25 à 3,125 BTC, ce qui obligera les sociétés minières de bitcoins à se surpasser ou à faire faillite. Toutefois, selon un rapport de CoinShares, la durée de vie des mineurs de bitcoins (les jours pendant lesquels les mineurs peuvent survivre grâce à leurs réserves) n’est pas si courte.
Ce n’est que si le cours du bitcoin tombe en dessous de 40 000 dollars et reste ainsi pendant un certain temps qu’il y aura une forte pression à la vente due aux faillites, comme cela s’est produit avec Core Scientific (NASDAQ :CORZ). Toutefois, dans un tel scénario, la difficulté du minage de bitcoins se réajusterait après deux semaines, établissant une nouvelle base inférieure pour la rentabilité.
En outre, la perception de Bitcoin en tant qu’actif a beaucoup évolué, ce qui rend ce scénario encore moins probable.
Le nouveau statut de Bitcoin en tant qu’actif financier légitime
On peut dire sans risque de se tromper que 2024 a été l’étape clé pour le bitcoin, qui a quitté le domaine de l’argent souterrain et louche pour entrer dans celui de la respectabilité. Le PDG de BlackRock (NYSE :BLK), Larry Fink, l’illustre parfaitement en admettant ouvertement que son “opinion d’il y a cinq ans était erronée” lorsqu’il qualifiait le bitcoin d'”indice de blanchiment d’argent”.
Aujourd’hui, M. Fink estime que le bitcoin “est une classe d’actifs qui vous protège”. Bien entendu, à la suite de l’approbation par la SEC des fonds négociés en bourse (ETF) sur le bitcoin, le PDG de BlackRock serait incité à modifier sa position de manière aussi radicale.
Après tout, l’iShares Bitcoin Trust (NASDAQ :IBIT) de BlackRock a été le principal bénéficiaire du nouveau statut légitime du bitcoin en tant qu’actif grand public. Il détient 17,24 milliards de dollars de BTC, suivi par Grayscale Bitcoin Trust (BTC) (NYSE :GBTC) à 14,03 milliards de dollars et Fidelity Wise Origin Bitcoin Fund (NYSE :FBTC) à 9,9 milliards de dollars.
Au total, ces fonds ont accumulé près de 60 milliards de dollars d’entrées de capitaux, les trois principaux ETF BTC détenant désormais 765 973 BTC. Cette tendance devrait continuer à s’accélérer, étant donné que le Congressional Budget Office (CBO) prévoit l’épuisement des fonds du Old-Age and Survivors Insurance Trust Fund d’ici à 2033.
En septembre 2024, le déficit budgétaire glissant sur 12 mois atteignait 2,1 billions de dollars, ce qui rend encore plus probable que la Réserve fédérale accélère à nouveau la proverbiale machine à imprimer de l’argent pour monétiser une dette massive.
Cela devrait rendre le bitcoin plus attrayant en tant qu’actif décentralisé qui ne dépend pas des rapports trimestriels sur les bénéfices.
Prévisions du prix du bitcoin pour 2024 et au-delà
Si l’on tient compte des données historiques, le cours du bitcoin atteint de nouveaux sommets historiques dans les 12 à 18 mois qui suivent un événement de réduction de moitié. Le bitcoin a atteint son plus haut niveau historique de 73,7 milliers de dollars le 14 mars, il y a sept mois.
Les principales ventes étant terminées et de nouveaux bitcoins étant en jeu, il est légitime de penser que le cours du bitcoin dépassera ce sommet historique. Michaël van de Poppe, analyste du marché des cryptomonnaies, prévoit une fourchette de prix de 90 000 à 100 000 dollars pour le BTC d’ici la fin de l’année.
La dernière acquisition de BTC de Michael Saylor à un prix moyen de 61 740 $ est proche du prix actuel de 62 000 $, ce qui suggère qu’il s’agit du principal niveau de résistance du bitcoin. Dans le rapport VanEck de juillet, la société de gestion des investissements a prévu que le prix du BTC atteindrait 2,9 millions de dollars d’ici 2050, en se basant sur les tendances monétaires internationales.
Le rapport de Michael Saylor est encore plus optimiste, puisqu’il prévoit un prix de 13 millions de dollars par BTC au cours des 21 prochaines années. En mars, la banque Standard Chartered a relevé ses prévisions de prix du BTC de 100 000 à 150 000 dollars d’ici à la fin de 2024.
Les élections présidentielles de novembre auront probablement dissipé une grande partie de cette incertitude. Si l’ancien président Donald Trump obtient un second mandat, le cours du bitcoin devrait s’envoler. Alors que Trump a commencé à considérer le bitcoin comme un actif stratégique à détenir, l’autre camp se concentre davantage sur une fiscalité plus lourde et des dépenses publiques encore plus importantes.
Dans les deux cas, la valeur du bitcoin atteindrait le plafond actuel.
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